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Par Anonyme, le 27.05.2020
toujours sympa de lire ton compte rendu!! encore bravo! arno de run on line
Par Ponthieu arnaud, le 05.09.2014
oui ,c'est mon sous sol !
l'hiver je tourne en rond !!!http://lepo ilus.centerblo g.net
Par lepoilus, le 16.12.2013
bravo beau récit
thomas de lapugnoy
Par Anonyme, le 26.10.2013
bravo jacky !!
toujours aussi dingue malgré les années qui passent, où t'arrêteras-t u ?
david de la comté.
Par Leclercq, le 15.10.2013
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Date de création : 22.11.2008
Dernière mise à jour :
28.10.2020
60 articles
Dedicated to 1040 YUAN YANG ( décédé tragiquement dans le col Crosatie sur le Tor des géants 2013)
Maintes et maintes fois nous rêvons et jour après jour nous attendons, plein d’espérance.
Nous rencontrons sur les Alpes des amis du monde entier qui portent avec eux des bénédictions qui viennent de loin.
La grande muraille rend hommage aux alpes, la chine et la planète se tiennent la main.
Nous avançons en courant jour et nuit, et respirons profondément le parfum de la nature, enivrés par le magnifique paysage qui nous entoure.
Sereins, sans voitures ni trains, nous courons vers le ciel. Nous suivons le soleil et la lune en défiant le vent et la pluie et regardons les lumières des foyers qui brillent au fond de la vallée.
Nous courons loin, nous chantons tout au long de notre chemin. Plus fort dans le corps et purifiés dans l’esprit.
Notre amour pour la nature nous fait apprécier la vie et c’est ainsi que nous allons de l’avant, avec encore plus de courage et confiance.
Nous allons nous engager dans un voyage fantastique et épuisant sous le signe de l’amitié.
Le bonheur et la liberté vivront toujours dans notre cœur.
Yang yuan, Liu yumei.
Le Tor des geants :
Le départ et l'arrivée se situent à Courmayeur italie . Le parcours s'effectue en une seule étape tout au long des deux Hautes routes valdôtaines. Les participants, au nombre de 750 , peuvent choisir leur vitesse et doivent conclure l'épreuve en 150 heures au maximum. Ils courent au régime d'indépendance partielle, avec plus de 40 points de ravitaillement.
Le parcours mesure 330 kilomètres de long et 24 000 mètres de dénivelé. Il emprunte d'abord la Haute Route no 2 vers la basse vallée, où se situe le tour de la bouée. Le retour se fait par la Haute Route no 1 vers le Valdigne et Courmayeur. Il traverse notamment le parc naturel du Mont-Avic et le parc national du Grand-Paradis. Pendant la course les coureurs vont passer 25 cols a plus de 2000 metres, 30 lacs ,le sommet de la course jusqu'à 3300 metres (col loson ).
Outre aux points de ravitaillement, 7 bases d'accueil majeures sont disposées le long du parcours, le divisant de la façon suivante :
| Secteur | Nom | Kilomètres | Dénivelé + (m) | Dénivelé - (m) |
|---|---|---|---|---|
| 1 | Courmayeur > Valgrisenche | 48,606 | 3750 | 3295 |
| 2 | Valgrisenche > Cogne | 53,535 | 4137 | 4268 |
| 3 | Cogne > Donnas | 46,595 | 1383 | 2600 |
| 4 | Donnas > Gressoney-Saint-Jean | 53,542 | 4384 | 3585 |
| 5 | Gressoney-Saint-Jean > Valtournenche | 36,018 | 2749 | 2676 |
| 6 | Valtournenche > Ollomont | 44,161 | 3404 | 3534 |
| 7 | Ollomont > Courmayeur | 49,081 | 2905 | 3104 |
Préface
J’arrive de Marseille avec Thierry, on est passé par le col du grand st Bernard (on a preferé passer par la thuile pour avoir un avant gout ,se mettre dans l'ambiance et aussi eviter le péage de Chamonix !) .un petit arrêt pour déjeuner,avec christophe de Nimes, un bon pudding de maman devant la montagne « le ruthor » histoire de se mettre en appétit ,les beautés de l’altitude . Glups…. cha monte gramin d’in l’coin ! Impression de gigantisme, sommets enneigés.
Dire demain meme heure ,on sera dans le secteur !
Arrivée sur Courmayeur, hôtel, difficulté pour trouver un parking dans la ville .La prise du dossard et du sac jaune, en milieu d’après-midi sans se presser, rencontre avec les amis du nord .Le lieu est propice à l’échange ,une belle salle des sports pour accueillir toutes les nations (71) ,lieu de la pasta party qui donnera le ton de la partie sur « conte parti more » .J’aime ces moments de communion, avant la grande messe .Faut dire aussi qu’il savent s’y prendre les valdotains. Séquence émotion ! Retour à l’hôtel, préparation des affaires de la semaine, il faut optimiser son "sac jaune" qui sera transporté à chaque base de vie (grosso modo, tous les 50 km et 3500 a 4000m de D+). Pour ce qui est de mon altimètre, j’ai décidé de ne pas m’en servir, en cause une autonomie de 20 heures ! Pour faire simple, quand j’aurais besoins d’infos concernant l’altitude, faudra juste allumer la montre et refermer pour garder du jus .J’ai préparé des petits road book pour chaque secteur, je pense avoir assez d’infos sur ceux-ci pour ne pas me perdre en route. Bien qu’avec du recul les tracés m’ont apportés des surprises, je ne compte pas les montées "oubliées" dans le roadbook pour quantifier le dénivelé cumulé ! Mais bon difficile de vérifier tout ça, en tous cas nous y voilà ...
Courmayeur - Valgrisenche -- Acte 1
Il pleut il mouille c’est la fête à la ... Tous les gratins de la ville sont présents, le folklore local, les amis, la presse sont au rendez-vous et nous bien caché en dessous des porches pour ne pas se mouiller et attendre le départ .On se glisse dans le peloton du départ ,rencontre de Stéphane ( voir les vidéo you tube) du tor des années précédentes ,je le félicite des conseils et des autocollants fabriqués pour les bâtons ,du beau travail qui me sera utile en course. Une couche, puis deux, le poncho, faut y aller !10h20 Ça part tranquille en centre-ville, voir ça bouchonne dans les premières ruelles, premier sentier, voici le début du premier col, « col de l’Arp »on sort les bâtons, je suis avec Thierry, et des amis de course rencontrés sur la pasta. Christophe le nîmois, tranquillos on démarre la matinée, du monde c’est sûr, mais on a le temps d’y arriver, aussi d’entrée de jeu je me mets en mode économie et toujours à l’idée de prendre du plaisir « carpe diem » le soleil pointe son nez, on peut se mettre à l’aise. Beaucoup de coureurs (750) mais dès le passage du premier col, ça s'étale et on se gêne plus trop entre coureurs. Chacun prend son rythme ….
Première descente roulante en alpage puis piste, puis passages caillouteux ... j’attends Thierry au ravitaillement de Youlaz, on discute paisiblement, il y en a qui sont pressés (le bouillon sur le feu ?)
Arrive la Thuile, je sonne les cloches pour Thierry, on croise Antoine Guillon qui redescend du col « récup TDS ! » on échange quelques mots, sympa le gars .Une très jolie montée vers le refuge Deffreyes, ça me rappelle les states, sapinières, torrents, cascades que du beau. La pluie qui se remets de la partie ,je perds Thierry dans la montée ,direction le Paso alto et re poncho , j’arrive au ravitaillement de Promoud ,ça tombe très fort dehors ,je rencontre Christophe ,lui propose de rester a deux pour attaquer la montée vers crosatie ,je pars devant pour 800 D+ mais l’orage gronde ,ça grimpe sec et je suis trempé ,je perds Christophe ...la nuit tombe et le col de crosatie qui se fait "désiré" ,les marches sont glissantes ,il fait froid, je recherche ma frontale, pas moyens de remettre les gants et ça caille ici , bref faut pas camper deux heures ., Mine de rien on commence à en avoir fait (3 cols) et la nuit tombe. J’essaye de garder le rythme, les pauses ont été quasi-inexistantes aujourd'hui mais le moral est bon, je monte plus vite que mes voisins, et je descends un peu moins vite . Arrive Planaval je jette mon poncho qui s’est déchiré au crosatie, mes pieds sont trempés par la boue et l’humidité de la journée .je file sans réfléchir vers Valgrisenche, il flotte... pas trop top sympa! J’ai 6h30 d’avance sur la barrière horaire de quoi me retaper. Plan de bataille que je mettrai en place à chaque Base de vie, Arrivée, refaire le sac pour repartir, Ravitaillement complet, une douche ,2 heures de repos. Les premières fatigues commencent à se faire ressentir, et j'espère bien qu'après manger je vais arriver à dormir un peu pour repartir frais. En 2h30 de repos j'ai dormi 60 minutes, Thierry est arrivé derrière moi à 1h30 mais je ne l’ai pas trouvé à mon réveil, j’aurais aimé lui parler mais il manque à l’appel, j’essayerai de voir sur le parcours et sur les pc de course ou il se situe ... Une douche, mes pieds meurtris sont maintenant au sec, des chaussures plus grandes, reposé je repars sous les faibles averses avec un peu de forme et de motivation. 3 heures du mat, j’ai des frissons, je baisse la tête et je monte le son….j’ai pas pris de musique, faut bien que je chante !
Acte 2: Valgrisenche - Cogne -- Du beau et des grands cols.
La montée au col de Fenêtre de torrent est facile, malgré la nuit fraiche : l'arrêt au refuge du chalet de l’épée, je me ravitaille, un petit thé pour le petit déjeuner, des biscuits secs, le plaisir de partager le casse-croute en refuge, la course prend toute son ampleur au passage du col fenêtre, le jour se lève,
des zigs et des zags ,La descente est technique ,un coureur devant moi vomis de tout son âme ,mais pas la place pour le dépasser ! On commence à être seul sur les chemins, c’est joli par ici, j’arrive sur Rhèmes notre Dame. Ravitaillement, il fait jour, une belle journée qui s’annonce .La vue sur le grand paradis est magnifique, je resterai bien pour les vacances .Mais je ne traine pas trop, je repars pour le col d'Entrelor qui est à 3000m; la montée sera longue et dure ... L’altitude doit surement y être pour beaucoup, ça change des terrils de Loos, mais je reste serein, il fait soleil et je suis content d’y être. ! J’arrive au sommet, je discute avec le guide qui surveille le secteur, chapeau bas, une belle descente technique, caillasse à souhait ….ou je casse un bâton, vas falloir innover pour terminer jusque Cogne. De très beau lacs d’altitude, fermes isolées, je me laisse glisser avec 2 japonais bien sympathique, en anglais" bidouiller" ça le fait et s’en est même comique, ravitaillement les eaux rousses ,je profite d’un stand repos pour mettre à profit 40 ‘de sommeil avant le col Loson ! fatigue manque de sommeil et altitude ne font pas bon ménage. Je repars retaper ! avec un bout de bois main droite et un bâton carbone main gauche.. Le style ! La montée est l’occasion de rentrer dans le parc gran paradisio, la cabane du garde qui prends tranquillement l’apéro avec des amis, un carde magnifique qui aspire à la tranquillité .Je profite du col, c’est splendide. Un troupeau de bouquetin me signale de prendre ma respiration, l’altitude me décoiffe ! Je dépasse mister japonais avec son grand sac à dos du guide des routards, je ne peux m’empêcher de le féliciter tant la tache doit être ardu dans ces montées. Un petit coup à boire dans la cabane aérienne des policiers, et c’est La redescente jusqu'à Cogne .longue et raide puis plate et pénible, le japonais routard me dépasse et fais la descente à bloc, ahurissant ! Mais C’est sa vie !! Je rencontre un coureur du coin italien qui me renseigne sur les journées à venir. Il y a encore du lourd !le luppo, le secteur gressoney, J’arrive sur Cogne en début de soirée, des chamois en bordure de parc, le coin est d’une propreté à en faire pâlir plus d’un. Après manger je me donne un slot de 2h de dodo, je me renseigne sur Thierry ,une italienne du staff me confirme l’abandon de mon pote à eaux rousses .Difficile pour lui d’aller plus loin étant donné ses problèmes de tendinites récurrentes d’avant course .je profite de récupérer un bâton dans son sac ,je pense surement que je le reverrai d’ici 1 à 2 jours sur les bases de vie. Le dortoir n’est pas trop bruyant mais je décide de me lever. Le départ (2h00) est un peu long faut huiler les rotules, Je n’ai pas une avance folle, environ 7h00 mais le moral est plutôt bon. Je pense que je gère bien! Je pars avec un chamoniard qui apparemment connait avec passion le secteur, une richesse d’échange dans la discutions, une nuit étoilé, spectacle pour les yeux, un régal, me voici sur la 3ème étape.
Cogne - Donnas –Acte 3 Une partie de rigolade…
je monte vraiment très bien au point d’être seul assez longtemps pour arriver sur le refuge Sogno, il fait froid ! ravitaillement sympathique comme toujours depuis le début, je repars seul, ça monte jusqu'au col fenêtre de champorcher . Le levée du jour qui réchauffe la carcasse et je redescends sur le refuge Doneda qui se fera désirer: les locaux ont attaqués une bouteille de grappa à 7h00 !, hic ….une descente facile mais longue, avec des jolis coins bien sympa, avec le soleil c’est les vacances, je croise mes 2 japonais, partie de rigolade, de jolies chapelles et peintures de style, des cascades, torrents, ponts de pierre mais aussi traversée de caillasses à flanc de montagne !!! Dur dur, des montées et descentes sur le profil de carte cette étape n'est vraiment pas aussi reposante que j’avais prévue. Je croise un couple de coureurs qui s’amuse à batifoler, on rencontre vraiment tout style de personnage sur des courses comme celles -là. Le chemin est encore long jusqu'à Donnas et que contrairement aux indications du topo, ça remonte ... en effet ça remonte sec ! Et du coup ça descend sec, et ça finit par 4km de plat sur la route. Je marche vite pour arriver à Donnas, il fait chaud. Très chaud. Le secteur est pas mal, belle traversée et petites ruelles .CA klaxonne pour nous féliciter, sympa les gens du coin.
Donnas - Gressoney -- Acte 4 les ampoules.
Donnas ravitaillement, 2 heures d’arrêt, je voulais soigner mes 2 belles ampoules, mais consignes de l’organisation, il faut que l’on gère soi-même les bobos ! je fais donc ce que je peux mais je me demande si cela sera suffisant pour les 150 kms restants ….Ca commence par une petite bosse dans la chaleur, je déguste des figues fraiches sur le bord de la route , traversée du centre-ville , el diablo pour la photo , puis ça enchaîne par une longue montée raide en escalier par endroit jusqu'au refuge Coda. La nuit commence à venir, Un petit coup de fil à ma chérie (une sorte de rituel maintenant): un coup de fil autour de chaque base de vie ou refuge) et au lit.
Dans le refuge Sassa (2h),c’est tranquille comme secteur et le gardien vas me réveiller ! .Je commence la montée vers le refuge Coda, il fait un froid de canard, le vent souffle sur les crêtes, J’arrive finalement à Coda, transit et plutôt décoiffé, je décide de redormir 2 heures pour ne pas repartir pleine nuit froide, seul. Un petit ange me dit que j’ai choisi la bonne solution, ne pas prendre de risque, gagner du temps c’est aussi savoir en perdre Réveil, ça caille sec, je mets toutes les couches et c’est parti, pour le lac Vargno. Encore une fois la descente sera agrémentée de montées surprises et de longueurs un peu cassantes. Au lac il se 5h00, un ravitaillement est en place improvisé par un passionné de la course !Je déjeune tranquille pour faire honneur au passionné et je repars plutôt motivé, pour le col de Marmontana, une descente pénible, le replat pierreux peu agréable et la remontée suivante raide j’ai des ampoules sur les deux pieds, vas falloir faire un soin sinon je risque bien de terminer la course à cloches pieds ! Je prends donc le meilleur endroit pour stopper ma course, un bel alpage et prendre dans mon sac tout le matériel nécessaire pour crever, nettoyer les belles ampoules….Mes compeed font merveilles, je strappe mes avants pieds et c’est repartis hum hum .je croise un anglais en peine avec un problème au tibia, finalement a discuter avec lui je me dis que finalement je vais bien ! Je retiens une phrase qui me sera utile pour le final « you must be always concentrated ! » un petit arrêt sur Crenna dou leui ... le Col della Vechia, je vais passer le plus clair de mon temps seul, et encore une longue descente, par temps de pluie j’ose pas imaginer….le soleil inonde le secteur quand j’arrive sur Niel ,un très beau chalet fait office de ravitaillement, c’est l’heure de l’apéro pour les gens du coin ,champagne, pour moi une assiette de pates sauce tomate ,je profites du soleil pour reprendre un peu de force et je repars donc pour la dernière remontée de cette étape: le moral est bon, la montée est longue mais je suis en jambe ,je fais route avec jean Michel de st Etienne j’jusqu’au col! Il reste une longue descente marécageuse au début, parfois roulante, parfois cassante, je ne peux résister à m’arrêter au refuge Oberloo sur les conseils de jean Michel, quelle ambiance, les cloches, les filles, de la joie dans la maison pour accueillir les coureurs, je reprends donc des pates sauce tomate et je reste à table pour contempler ce tableau amical. J’ai du mal à repartir tellement je me sentais bien !il me Reste une descente pour arriver le long d’un torrent sur Gressoney 1.5km de route plate me voici donc pour l’entrée du très beau complexe sportif, ou vraiment rien n’a été mis de côté pour les coureurs. Chapeau bas ! Manger, Une douche, dodo au pied du mur escalade, Il est 17h00.j’arrive pas vraiment à me reposer en base de vie .Aussi 19h00 je décide de repartir tant qu’il fait encore jour pour l’attaque du col Pinter. On m’annonce une nuit sur les cols à -12°c !
Acte 5: Gressoney - Valtournenche -- deux petits cols et puis s’en vont !
Ça commence bien! du plat sur route, une piste sur lequel j’avance bien; une montée au un refuge Alpenzu, je ne peux résister a entrer dans ce charmant refuge, début de soirée, je me vois livrer une belle assiette de pates, quelle gentillesse des propriétaires, je resterai bien pour la nuit mais la course n’est pas terminée.. ! Je chantonne dans ma tête « je vais bien tout vas bien, je ne vois pas pourquoi, ça n’irait pas !! Et je pense à tous les mots d'encouragements que j'ai reçus directement ou indirectement, ça me donne du baume au cœur, ça peut faire, on va peut-être bien le boucler ce monstre ! Pas de pause au col aérien, il fait très froid, je redescends, et c'est très technique de nuit, je suis lent, mais molto benne, faut assurer ! Je croise sur la route UNZ (marrant comme prénom) qui me conseille (il a déjà terminée le Tor) de prendre un repas sur le refuge suivant Cuneaz. C’est un régal pour les papilles (une soupe minestrone avec pains aux raisins) et dire que j’avais pris de la boisson énergétique, ce serait une offense de ne pas répondre à une si belle invitation. Nous repartons pour le refuge suivant » Crest » avec pour intention de prendre 2 heures d sommeil ,il y a du monde mais toujours aussi sympa .Un petit déjeuner a 4 heures du mat ,je repars pour la descente vers Saint Jacques .Mes ampoules commencent a m’inquiéter (infection ?? ) j’ai des pieds qui fourmillent , si cela continue ma fin de course en sera compromise …je croise Jean Yves qui vas s’avérer être mon compagnon de route ,notre échange est riche de connaissances alpines ,forcement on s’entend a merveilles !.Nous papotons en guise de présentation .Voila saint Jaques .le tournant de la course où un médecin et une équipe de secouriste me prennent en charge pour apporter les plus grands soins à mes pieds très meurtris .Allejuah ,Merci seigneur ,mais surtout Gracié mille à toute l’équipe sans qui je me demande comment j’aurais terminé mon périple, je suis comme un sous neuf ! Aussi je repars pour le col Nannaz avec jean Yves ,j'ai mis toutes mes couches, ça caille encore très sec. Mon Camel back est gelé, aussi j’utilise mon bidon supplémentaire, mais cela reste frais... Nous arrivons au Grand Tournalin sur le petit matin, l’envie de piquer un roupillon 30 minutes sur le banc ne peut pas nous résister. Une soupe et un bon gâteau au refuge finit de me requinquer. Le soleil se lève et nous donne l’envie de repartir pour se réchauffer, un arrêt pour le col des fontaines, obligatoire, pour respirer la vue imprenable a 360° sur le secteur, dommage le Cervin est caché. La descente pour Valtournenche. On y croise notre Thierry de Marseille qui est venu à notre rencontre, ça me fais plaisir de le retrouver, quel aventure pour lui, on échange sur les jours précédents et comment sa virée a dû prendre fin, difficile pour lui, on peut le comprendre que d’avoir arrêté la course. C’est avec naturel qu’il va nous aider pour la logistique de fin de course .Merci Thierry !
Acte 6: Valtournenche (Cretaz) - Ollomont
Il est 11h00 ,Nous n’avons pas envie de dormir ou peut-être aussi que l’on sent l’écurie …(reste 80 kms) Apres un dej copieux (pates fruits et yaourts), c'est reparti, ça remonte pour le LUPPO (la forme d’une crinière de loup pour signifier le parcours qui s’annonce en dent de scie )!, je me coucherais bien sur le bord du chemin pour dormir un peu ... Heureusement au premier ravitaillement ,refuge de Barmasse,je demande si nous pouvons dormir ,et c’est encore la gentillesse des propriétaires qui fait l’évidence . Un bon vieux lit sans ressort et une couverture, parfum Mi- bouc Mi chèvre fera très bien l’affaire pour 2 heures de Dodo. C’est début après-midi, un sommeil ne peut être que réparateur ! J’en suis convaincu. Je repars un peu dans le gaz mais satisfait de mon coup .Cette journée est froide (2000 /2500 m),il me faut de la fraicheur pour attaquer le Luppo : beaucoup de petites montées et redescentes très sous-estimées sur le topo . je vole ,je m’éclate seul dans ce décor très primaire de granit et roches . De micro-étape en micro-étape, la fenêtre de tsa, une descente des plus technique et j’arrive finalement au bivouac Reboulaz 2585m où me retrouve jean Yves et Jean Michel. C’est à la bonne franquette, tout sur la table, comme à la maison, l’équipe du refuge nous accueille avec soins, une bonne humeur dans la chaumière .Sur le mur du refuge, un article de journal d’un alpiniste décédé en montagne témoigne de la passion qui habite le secteur ... On est bien ! Mais faut encore repartir pour la fuite en avant. Je propose à jean Yves de rester ensemble pour la nuit par sécurité …Le secteur est vraiment limite ! Des balcons, des précipices, de quoi angoisser toute une nuit, faudrait vraiment pas avoir un souci ici à cette heure .Nous arrivons au refuge de Cuney,pas de soucis à se faire, de la place dans le refuge et hop 2 heures de sommeil .Il vaut mieux dormir et reprendre des forces pour le jour qui arrive et en finir avec le reste du luppo. Jean Michel se réveille lui aussi, faut voir la tête en pétard et ses yeux explosés, ça me fait rire et lui aussi, la mienne n’est pas mieux ! Faut le sens de l’humour pour dédramatiser la situation. Nous avons bien fait, bien que les rotules soient rouillés a un point de craquer, le départ du refuge se fait tant bien que mal à la lumière des frontales. Nous repartons vers le bivouac Clermont ou encore une fois l’arrêt est obligatoire. Je trouve vraiment très drôle de partager le couvert serré comme des sardines dans ce petit refuge, mais oh combien accueillant ! Allez trouver quelqu’un à 3 heures du mat en pleine montagne capable de vous offrir avec le sourire l’hospitalité, ça pourrait paraitre normal, mais rappelons quand même que le mot bénévole prend ici tout son sens. Encore bravo ! J’attaque la montée abrupte d’un pas facile au point de m’éloigner de mes compagnons, j’arrive au col vessonaz à la vitesse de l’éclair, seul, la bascule et des plus torride, quel spectacle, il ne manque plus que les skis, vraiment très abrupte, la pente est vraiment très impressionnante, juste elle est moi ….Séquences passions !
Je continue la descente vers Closé de 10 kms ou je file sans me poser de question, je suis étonné d’avoir autant de jus à cette heure et à ce moment de la course, vas falloir réviser le manuel sportif .En forme après 270 km de course ?, faut rester calme, j’arrive sur le ravitaillement, je décide de me reposer 1h30 et voir venir le jour pour l’attaque vers Ollomont.
Un tapis pour le sol, un petit déjeuner, j’attends jean Yves et jean Michel pour l’attaque du col de Brison (1000D+) le jour se lève. Ça monte et c’est presque normal mais pas de quoi terrifier la galerie, parfois raide, et surtout longtemps, on essaye de pas trop squatter au ravitaillement intermédiaire du col. Un petit arrêt obligatoire au col de Brison pour contempler sous le soleil la bascule et le Mont-blanc à l’horizon, signe de l’arrivée !
La descente est technique, mais de jour cela passe assez bien, tranquillement on se laisse filer sur Ollomont ou Notre Thierry national arrive nous retrouver pour un dernier réglage de soupape .Le ravitaillement est vraiment sympa, sous le soleil, une petite douche, je croise un coureur belge ,Nivelles, à l’accent, je ne pouvais pas le rater, ca fais plaisir de le rencontrer, l’échange est sympathique, je vois que lui aussi à de gros ennuis avec ses pieds lorsqu’il passe au stand du ressemelage ! le repas pris en commun, un soin pour mes pieds histoire d’assurer la dernière partie, une petite heure de récup, Un short (le premier de la semaine) et hop je repars avec jean Yves pour le final.
Acte 7: Ollomont - Courmayeur –
Nous voilà partis pour le col champillon, dernier secteur, on sent la maison mais rien n’est encore fait , reste 50 km ! je n’ai pas arrivé à me reposer sur la base de vie aussi la montée vers le col sous les sapins est longue... heureusement il fait beau (je n’ose imaginer un Tor sous la pluie et le froid, ce serait l’hécatombe !!)On croise des coureurs alpins français sympathiques qui nous encouragent pour le final .le secteur est vraiment superbe, avec une vue sur le cirque environnant .Dire que ce matin nous n’étions qu’un petit point sur les sommets précédents ! le refuge Champillon, arrêt, les cloches est l’ambiance nous obligent à trainer un peu, puis l’attaque vers le sommet pour la photo du cairn Alpin.
La descente suivante, très technique est usante pour notre carcasse, il fait du vent et je regrette mes collants, encore un arrêt sur le refuge de Ponteilles pour nous habiller chaudement et profiter de la polenta / travers de Porc ,façon valdotains ! Il commence à faire froid dans le coin, le replat amenant petit à petit à st rhémy en bosses se passe pas trop mal nous prenons des renseignements d’habitants du secteur .Vraiment des gens merveilleux et amoureux de leurs région... Puis on repart, pour arriver à St Rémy en Bosses. C’est le début de soirée, une stratégie se met en place dans ma tête depuis deux jours, je ne veux pas arriver de nuit a Courmayeur, toujours dans le but de profiter un maximum de la chance d’être présent à cet événement. Aussi je m’impose deux heures d’arrêt ou je ne dors vraiment pas terrible, je suis même explosé, un repas avant l’attaque du dernier col, je ne prends pas de douche par peur d’enlever mes pansements aux pieds. Je repars de nuit avec mon ami jean Yves pour le col malatra, le ravito de Merdeux sup. est loin ... mais il se rapproche et finalement, On arrive à rythme rapide au refuge du lac Merdeux .Comme nous avons 7 heures d’avance sur la barrière horaire, il est judicieux de récupérer 2 heures (nécessaire !) dans un bon lit avec un réveil du propriétaire. Un sommeil réparateur qui va s’avérer très payant pour le final. Nous repartons avant le lever du jour pour le dernier col, les jambes sont guidés par une idée « l’arrivée » On pourrait même dire que nous courons vers le sommet tellement nous sommes faciles. Une photo sur le sommet, histoire d’immortaliser le lieu et nous basculons vers le final et le refuge Bonatti .Un arrêt encore obligé, mais pour une autre raison, le lieu et l’histoire pour rendre hommage à ce célèbre Alpiniste Italien. Le spectacle est au rendez-vous, levé du jour, soleil sur le Mont blanc et toutes les faces alpines du secteur. Encore un bonheur d’y être. Derniers lacets et chemins de traverse nous nous laissons filer vers le dernier refuge à toute allure, pressé d’arriver ? Pourtant je resterai bien, rien que pour la beauté du site. Le refuge Bertone nous signale l’arrivée proche. Madame jean Yves viens à la rencontre de mon ami. Je ne peux m’empêcher de les laisser profiter ensemble de ce moment. Aussi je décide de faire la dernière descente à bloc pour le fun, j’ai des jambes de feu. Thierry me croise et se demande qui est bien celui qui passe devant lui a cette allure, c’est son pote qui est heureux et qui profite un dernier instant du final .Je déboule sur le centre-ville, les nombreux marcheurs, passants m’applaudissent, je suis sur un nuage .Je franchis la ligne .Une pensée a tous ceux qui ne peuvent être présent avec qui j’aurais aimé partager mon bonheur .Quelle satisfaction ! Je reste sur l’arrivée pour signer l’hommage rendu à Yang, tristesse et émotions de l’instant. Mes amis de route arrivent, nous partageons cette fin de course inoubliable. Difficile de clôturer cette aventure.
Merci à ma femme pour m’avoir permis de réaliser ce projet de dingue, Mes enfants qui m’ont aidé à tenir le coup dans les moments difficiles, ma petite famille qui a su prendre bien soin de moi, à tous mes supporters pour leurs encouragements qui me sont allés droit au cœur ... dans les montées difficiles je pensais à vous tous. Que d'émotions, que de difficultés, mais quelle satisfaction. Certes ,il y a eu des moments où j’ai douté mais nous avons participé a quelque chose de grand, quelque chose de plus fort que le constat rabat joie qu'en auront fait certains ...
En participant au Tor, je pense que l'on a véhiculé des valeurs trop oubliées dans la société moderne ... ce dont je me rappelle du Tor, c'est de l'entraide, de l'amitié, des émotions, des paysages, mais aussi de la simplicité de la vie en montagne. Je pense que pendant une semaine nous étions des privilégiés, et nous avons pu faire quelque chose d'exceptionnel, repousser des limites qui n'étaient ni le nombre de lignes écrites en une journée, ni le temps de transport pour arriver à l'heure au boulot .... En tous cas nous sommes trop décalés pour se contenter des objectifs artificiels que nous fournit la société moderne.
MILLE MERCI, Gracié Mille…aussi aux bénévoles et aux organisateurs d'une course qui a pour sûr un sacré caractère, aux autres coureurs et accompagnateurs, a tous ces gens qui, ont eu un petit mot gentil dans les moments les plus durs.
Et aussi un Merci particulier pour Thierry, mon ami. En espérant qu’un jour viendra où tout sera réuni pour qu’il puisse refermer ces belles pages de vie. Le Tor ce n'est pas une course, c'est une aventure !
Voici mes photos sur Picasa web ,
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Salut,
J'ai retrouvé "ta trace" suite à un article paru dans la voix du Nord.
Nous nous sommes croisés ça et là sur les chemins du Tor et j'ai beaucoups apprécié ton enthousiasme et ta joie d'être là. Je retiendrai cette phrase "on s'entraîne sur nos terrils et pourtant...on est là"
Merci pour cette belle rencontre.
Yves, le belge de Nivelles
Bravo Jacky !!Toujours aussi dingue malgré les années qui passent, où t'arrêteras-tu ?
David de La Comté.
bravo beau récitthomas de lapugnoy
Toujours sympa de lire ton compte rendu!! Encore bravo! Arno de run on lineEcrire un commentaire