la passion de la courseRencontre, d'un passionné de course , de vie !
Sur les chemins et montagnes .
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Par Anonyme, le 27.05.2020
toujours sympa de lire ton compte rendu!! encore bravo! arno de run on line
Par Ponthieu arnaud, le 05.09.2014
oui ,c'est mon sous sol !
l'hiver je tourne en rond !!!http://lepo ilus.centerblo g.net
Par lepoilus, le 16.12.2013
bravo beau récit
thomas de lapugnoy
Par Anonyme, le 26.10.2013
bravo jacky !!
toujours aussi dingue malgré les années qui passent, où t'arrêteras-t u ?
david de la comté.
Par Leclercq, le 15.10.2013
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Date de création : 22.11.2008
Dernière mise à jour :
28.10.2020
60 articles
Le projet 2021 est la suite de belles envolées qui me faisaient rêver, sur l'un des plus beaux GR de France ,toujours dans la continuité d'aller vite et de prendre un max de plaisir ,relever ce nouveau challenge avec les potes est la meilleure solution pour partager cette belle aventure ...
https://www.visugpx.com/9lkoKg0qoV?t=1 |
Les Photos pour apporter les couleurs à cette sortie hors du temps !
https://public.joomeo.com/albums/5f76e5ed92dca
le site des refuges :
https://gr-infos.com/grp-TMB.htm
Gpx si besoins :
https://www.visugpx.com/1403281326
la carte ign des refuges :
https://umap.openstreetmap.fr/fr/map/tour-du-mont-blanc-ccpmb-_206457#14/45.7214/6.7517
Une année compliquée est alors, pourquoi pas un vrai off avec les potes ! Pas besoins de dossard pour s’exprimer, seul le terrain de jeu importe !!
Week end du 18 au 21 septembre 2020, faire cela en 4 jours semble jouable avec une météo clémente ...
Pour varier les plaisirs, on va prendre des variantes, c’est là le challenge !
https://www.tour-mont-blanc.com/les-variantes/col-de-tricot/
Cette variante permet d’apporter un vrai défi supplémentaire au Tour du Mont Blanc, car quelles que soient les étapes que l'on choisit, le premier jour entre Les Houches et Contamines est plutôt simple.
Pour rejoindre Contamines, passer par les Chalets de Miage puis les Chalets du truc, et arriver enfin dans les hauts de Contamines Montjoie.
https://www.montourdumontblanc.com/fr/il4-refuge_i32369-gite-michel-fagot.aspx
Le Gite Michel fagot est sympa, le repas de très bonne prestation, mais la nuit est agitée pour les quatre jours qui s’annoncent.....Un bon petit dejeuner et hop nous y voila !
J1 Les Houches - Refuge des Mottets
LES HOUCHES - vue de l'Aiguille de Bionnassay, Domes de Miage .
C’est parti pour le voyage .Heureux d’être sur place avec les amis qui veulent en découdre. Nous formons un super groupe de passionné, amoureux de la montagne.
COL DE VOZA - vue de la paroi nord de l'Aiguille de Bionnassay, Aiguille du Gouter
Première erreur qui nous fait perdre 30 minutes et 4 km en plus en voulant prendre les hauteurs du col et continuer dans l’euphorie sans carte ign !
(Pas de panneau col de voza) .
Nous questionnons un berger qui nous fait le plaisir de nous expliquer le secteur, vraiment sympa. Dorénavant, je serai attentif au moindre doute concernant le trajet.
Mon UTMB 2006, mes infos glanées sur site, et mon expérience montagne me donneront raison.
Nous avançons vers le col du Tricot, technique à souhait, une belle passerelle, la montée nous permet d’aboutir sur le col ou la vue est magnifique.Un petit Mars et ca repars !
- Col de Tricot – (premier pépin concernant notre équipe, Dominique est blanc comme neige ! Avec le Covid qui traine sur la France en ce moment, le doute plane et les questions se posent …..) Une chute de Dominique dans la descente amène une question : « Cha comminche mal notre histoire ! »
Si pour Les Contamines-Montjoie ça ne vas pas mieux, faudra prendre la décision de prendre un taxi pour ne pas s’engager sans risques vers l’Italie.
Chalets de Miage - Endroit vraiment sympa pur un pic nique famile ,quel beau site .
TRUC - vue de la Val Montjoie, Vallée de l'Armina . les signaux sont au vert !
Les Contamines-Montjoie. : On fait le point, Dominique vas beaucoup mieux, un guerrier le bonhomme ! nous voilà donc réunis et prêt a en découdre . Merci à la population pour nous avoir permis de remplir les gourdes .
Les Contamines-Montjoie - Notre-Dame-de-la-Gorge -belle vallée sous le soleil le long de la riviere ..
Nant Borrant - La Balme - Col du Bonhomme -Col de la Croix du Bonhomme – (beau col qui demande patience ,mais qu'elle vue ).
https://www.tour-mont-blanc.com/les-variantes/col-des-fours/
Col des Fours : superbe sur les sommets de couleurs ocre, le groupe en profite pour se resouder ,une petite pause au soleil, qu’est-ce qu’on est bien ! Mais pas le temps de camper ....la soupe nous attends !
La descente vers la ville des glaciers est assez technique (monotrace) et plutôt longue pour une fin de première journée.
Ville des Glaciers. Les Mottets. (Refuge) dans le timing pour 18h00 soit 10h00 de rando-course..Ouf !
Refuge des Mottets : parfait pour un arrêt, authentique, repas agréable, la chansonnette de rigueur avec l’orgue de barbarie qui fait succès auprès des convives. On vas se coucher avec l’esprit d’avoir réalisé une bonne journée .(Gite moderne et bien equipé)
J2 Refuge des Mottets / Arnuva
Le mauvais temps s’est installé ce matin , le vent a bien soufflé cette nuit, difficile de dormir ! La pluie nous rafraichit les visages pour l’attaque du col de seigne mais la température est douce .
Col de la Seigne - la Casermetta - Refuge Elisabetta- Lac Combal – l’atmosphère chargée de nuages, désigne des cathédrales autours de nous, une ambiance très fantastiques embaume les vallées , la vue vers l’Italie est démoniaque ! La communauté de l’anneau en quête du graal …… notre graal !
Arp-Vieille supérieure – Une randonneuse hésite a passer a travers les nombreuses cornes des vaches noires et marrons …elle attends mon arrivée pour que je lui ouvre le chemin, moi qui ne suit pas plus épais qu’un rail de chemin de fer ! Ça laisse à rire ….
Lac Chécrouit - Col Chécrouit - Plan Chécrouit - Dolonne –Belle bascule vers l'italie .
Courmayeur : La pluie se met à tomber assez forte, aussi nous en profitons après 4 heures de balade fantastique pour une pause déjeuner à l’abris sous un porche à l’entrée de la ville .
- Villair - refuge Bertone : Col redouté du l’utmb, mais nous avons les mines des beaux jours .Ca grimpe plutôt bien ,j’aime bien ce col .
Dommage que les cieux soient chargés, le mont blanc Italien est caché, moi qui espérait faire partager cette vue fantastique sur toutes les parois mythiques de Walter Bonati et autres alpinistes émérites, j’en suis sur ma faim !
Nous suivons les traces jaunes TMB, sur les traces du refuge de Walter Bonati . Nous prenons la combe d’Armiaz ,Tza de secheron ,le Pas entre du pas deux sex, cela nous fait arriver au refuge par la vallée de Malatra ( dernier col du Tor des géants) ( nous pensions arrivé par le bas du refuge ,la montée assez sèche a eu pour effet de disperser le groupe .qui je pense a du se poser pas mal de questions sur l'itinéraire ) Je pars en avant dans le but d’attendre au refuge les amis, pas possible de prendre une collation, juste de l’eau ! Plutôt pas très accueillant pour un refuge de grand prestige ! le groupe se reforme. Il va falloir faire vite, notre refuge du val ferret est encore a 1h30 environ et notre journée commence à peser sur le groupe.
Quelques kilomètres en descente, le val ferret nous offre son panorama et ces beaux lacets de montagne.Au détour de la descente ,notre hotel !!
Arnouva : Hotel du Val Ferret 10h00 de course, 48km…. Encore une grosse journée, The balade ! Un beau détour, heureusement que le ciel soit clément.
L’hôtel est la hauteur de notre journée, spacieux, agréable, chaleureux, un repas riche en calories comme savent faire les valdotains .Repus, un petit café au coin du feu, nous échangeons sur les deux journées déjà passées. Un coin de paradis, hors du temps. Qu’il est bon de s’évader de toute actualité !
J3 Arnouva / Val d’Arpette
Nous avons pu avoir la météo radar via l’hôtel, bien que le val ferret soit sous la brume ce matin, les deux jours qui s’annoncent sont de bons augures. Les dieux sont avec nous !
Refuge Elena - Grand Col Ferret – Sous la brume, une petite journée qui devrait faire du bien à l’ensemble de la Team Cht’i des Alpes .
Le soleil pointe son nez pendant la descente et nous offre les plus belles images de la Suisse , TOP moumoute !!!
Chalet de la Peule - La Léchère - La Fouly – La Suisse de ce coté des Alpes est un havre de paix ou il fait bon vivre .
Praz-de-Fort - Issert - Champex-Lac – On en profite pour stopper sur l’arrivée de la course du petit st Bernard ,qui remballe son materiel .
La sono donne encore et nous en profitons pour monter sur le podium et chanter tel des Gaulois qui se respectent et vivent le moment comme il se doit !
Vue sur le lac de Champex ,nous ne pouvons résister a l’appel de la tarte aux myrtilles du restaurant ( pause de 30 minutes ) après tout nous sommes dans les temps aujourd’hui ….Capre diem !
Lac d'Arpette et Chalet du val Arpette ,un beau chalet a l’entrée de la vallée nous accueille pour passer la nuit avant le dernier jour .Ca caille dans le refuge, l’humidité de la journée nous rappelle que la montagne peut vite vous rattraper si vous n’avez pas pris les vêtements nécessaires.
Mais le repas /petit déjeuner nous retape pour le lendemain. NB : les prix sont comme les montagnes plus élevés en Suisse !
https://www.tour-mont-blanc.com/les-variantes/montroc-arpette/
J4 Chalet du Val d’arpette / les Houches
Cette variante va nous permettre non seulement de grimper bien plus haut que l’itinéraire classique par Bovine : la fenêtre d’Arpette se situe à 2665 mètres d’altitude,mais d’avoir une fin de périple plus sauvage …..comme j’aime !
Lac d'Arpette - Fenêtre d'Arpette – Le ciel est dégagé sur les hauteurs ,confiant nous démarrons de bonne heure pour l’attaque vers la fenetre d’arpète .Une belle montée avec un final technique dans un chaos de bloc ,des appuis délicats,un souffle court ….SILENCE ......
Le col est de toute beauté ,pour plonger sur la vallée du glacier de trient .
Chalet du Glacier –On fait coucou au propriétaire qui prépare le repas dans sa cuisine ,qu'elle vie à cette altitude !
Col de la Forclaz. Pas mal celui la non plus ,….on croise des frenchies retraités ,un guide taillé dans le roc avec deux super mamies . Il n’y a pas a dire la montagne ca conserve, quel panache ce trio !
Col de la Balme – On fait le point avec la team ,vas falloir écourter la fin du tracé ,nous avons mis 5 heures pour 16km et 2000D+ .A ce stade et vu ce qu’il reste encore a parcourir pas mal de temps ,avec un coureur qui traine la patte ,on ne pourra boucler dans les temps le final pour les Houches.Aussi le final est clair pour nous .
Col des Posettes - Aiguillettes des posettes . Col des montets- Magnifique pour la vue proposée ,même si la météo est plutôt bouchée .
Pour rejoindre la vallée ….Encore 20 km ! Ce qui n’est pas si simple pour boucler notre TMB.
Argentières / Chamonix , Les Houches : On se laisse happer par la vallée ,pour reprendre contact avec la ville et discuter des ces quatre merveilleux jours passer ensemble .
Il y a tellement de choses et impressions à ajouter qu’il parait simplement égoïste de ne pas tout raconter .Surement une vidéo et beaucoup de photos viendront s'ajouter a cette aventure .
Conseil : Foncer !! ,quelques soit le tracé ,les decors et l'ambiance seront toujours à la hauteur pour nous rappeler que nous ne sommes que de passage sur ces lieux millénaires .
Qu'il y fait bon vivre ,à conditions d'y etre préparer et toujours anthousiaste .
Tel le berger croisé un matin dans le coin du Col de seigne regardant son troupeau ,au millieu de nul part ,je cloture cette aventure avec une pensée éclairée envers notre passion pour les sommets et du partage avec les amis du voyage. Merci à Dominique,Romual,Laurent,Yannick ....Mes potes montagnards .
Jour |
Nom |
Kilomètres |
Dénivelé + (m) |
Dénivelé - (m) |
1 | Les Houches / refuge les Mottets | 46,400 | 3140 | 2319 |
2 | Les Mottets / Val ferret italie | 47.64 | 2784 | 2861 |
3 | Val Ferret / Chalet Arpette Suisse | 33.41 | 1465 | 1593 |
4 | Chalet Arpette / Les houches | 43.400 | 2150 | 2750 |
Soit 171km et 9600 D+ selon les gps et montre actuelle ....
Équipement à la journée
"
Des crêtes qui s'élancent, des traversées exposées et des chutes abruptes. Rapide et léger sur des terrains accidentés et techniques. Une fusion d'alpinisme et de course en montagne. Bienvenue au skyrunning."
Reste plus qu'a espérer que toute la preparation physique ne se résume a un off autours de la maison,j'attends avec impatience la décision de l'organisation concernant la course et le covid 19.
Rendez vous en 2021 si tout vas bien ! une anée 2020 difficile pour les organisateurs ,je reste motivé ayant gardé le dossard pour participer a cette course..... de OUF !
Voila quelques temps que je n'avais ecrit d'article sur les événements auquels j'avais participé ,la pierra Menta etait le moyen d'y revenir .
Trois jours fantastiques passées avec mon pote pascal ,une course technique dans un site Magique et un petit village d'Areches beaufort toujours aussi merveilleux .
Jour 1 temps pourri ,mais quelle belle premiere !
Jour 2 et 3 sous un soleil magnifique ,du bonheur a l'etat pur !!
Résumer : Foncez !!
L'année 2015 se profile ,et déja un projet retient mon attention sur un secteur qui me tente depuis pas mal de temps.(RDV : 28 juin 2015 )
Rien de tel qu'une immersion dans les montagnes pour découvrir les charmes d'une région.j'ai maintenant six mois pour me preparer a digerer les variations d'altitude,par beau temps ca devrait etre un régal !
Compte rendu du week-end en Andorre
Andorre Trail 2015 « le Mitic » 26 juin 2015
Je termine les coteaux de l’AA avec une place dans le top 10, avec une facilité qui me réconforte dans l’idée que je suis prêt pour affronter le rendez-vous de l’année. Le Mitic !
Mes séries de terrils à Loos en Gohelle m’ont permis de me renforcer les quadriceps et mollets. Là aussi avec décontraction et relâchement. Pour parfaire le tout, nous sommes six joyeux lurons à partir pour l’Andorre, ce qui ne me déplait pas, l’ambiance de groupe est un atout pour un week-end de fête. Belle équipe, sans prise de tête.
Nous avons roulé la nuit du mercredi pour profiter du peu de temps à rester dans les Pyrénées. Nous voici a Ordino pour Le rendez-vous tant attendu, Nous sommes cinq inscrits sur le 112 km /9700 D+ (Pascal, Simon, Jean-Serge, Dominique, Moi) et jean Claude sur le Marathon de Montagne (42 km /2800 D+).Pour le logement, L’appartement réservé sur le web et de toute beauté, un rapport qualité/prix défiant toute concurrence, et sans le savoir le circuit de retour des courses et derrière celui-ci .Vendredi, prise du dossard, un petit Apéro /resto près de la ligne d’arrivée histoire de plonger dans l’ambiance des jours suivants. Vraiment superbe comme site, avec l’accueil, la gentillesse en plus des Andorrans, c’est le paradis !
22H00
Feu d’artifice pour le départ, les choses ne sont pas faites à moitié, bien qu’ayant l’expérience des grands rdv je suis toujours épaté du travail des organisateurs pour partager ses instants de bonheur. On se congratule, une photo et hop c’est parti pour la balade en montagnes ! Je pars avec Pascal et Dominique, dans le premier tiers du peloton. Une belle nuit d’été, j’ai les jambes (normal c’est le début), nous filons vers le premier morceau de choix : le compedrosa (point culminant du parcours 2972m), la nuit se fait noire, commence alors la longue ascension vers le col .Dominique n’est plus derrière ? Pascal est dans ma roue, sa frontale est très performante…Trop ! Une panne de batterie et c’est le doute qui s’installe, il lui reste la deuxième batterie, ouf, se pose alors la question pour la deuxième nuit !!! …Nous avons pris soin de nous ravitailler au 1er ravitaillement, mais j’ai mal au bide, et j’avoue le ventre creux, l’énergie me manque ??? Nous continuons d’avancer vers le sommet. Un petit feu de camp réchauffe les bonnes Ames sur le sommet, merci encore aux bénévoles sans qui rien serait possible. Nous avons bien grimpé mais la force me manque ? Altitude ? Pascal est aussi dans le doute, mais pour un premier ultra c’est normal. Nous formons un binôme, c’est une force dans les moments difficiles.je redescends sans difficulté le col, mon pied de chamois forgé dans les Trails précédents ne me fait pas défaut .je suis à l’aise mais la batterie est plate ! Faudra faire avec, sur un Ultra il faut savoir laisser passer les moments de doute.
J’avance, le parcours est technique, et je me dis le jour va pointer, cela nous permettra de nous retaper. Il doit faire beau aujourd’hui.
2eme ravitaillement, je n’arrive pas à m’alimenter, je me force à boire de la soupe et mastiquer du pain (histoire d’éliminer la saloperie qui me fait creuser l’estomac !)Mais rien n’y fait !! Une équation simple, nous avons fait trente bornes, je ne mange plus et les forces me manquent !!!! Comment la résoudre ? ….Avancer et laisser venir, il fait jour, le soleil va arriver, aussi je décide de profiter de cette belle journée qui pointe pour profiter des panoramas, des crêtes, même si ça grimpe et bien tant pis…carpe diem .Apres tout nous ne sommes pas du tout en retard (4h00 d’avance sur les barrières horaires).Une jolie balade sur les crêtes et sommets de l’Andorre, il y a pire dans la vie ! On s’est fixé au tracé de la course, mais des surprises nous laissent dans les spectatives ! On devrait descendre et toujours de belles montées, les kilomètres sont à rallonge. Toujours des petites pauses pour se refaire dans les montées sèches, sur le plat difficiles de relancer et cela m’inquiète un peu. Nous approchons du secteur aérien ou des chaines ont été mises en place pour les secteurs techniques, la bascule vers la descente finale me fait du bien au point de lâcher pascal, il fait chaud mais ça me convient bien, technique et ombragé. J’arrive à Margineda (bases de vie) pour 9h30 .je fais le bilan de mes sensations, je n’arrive pas à manger !
Lucide de ne pas vouloir porter ma croix pour le restant des 70 km /6700 D+, je décide de stopper ma course au pointage de la course. Sur des courses aussi longues, je ne peux prendre le risque de continuer sans mettre ma carcasse en danger.
J’ai encore en souvenirs des sensations de fin de course sur le Tor des géants 2013 ou je volais, la course doit être un plaisir, ça toujours était mon lei-motiv. Pascal décides également de stopper, on apprend beaucoup sur soi-même et comment rectifier pour les rendez-vous suivants. Apres tout 44 km et 3900D+ c’est une belle balade.
Finalement sur le groupe, seul Simon est toujours dans la partie, Apres avoir récupéré les forces nécessaires c’est le lendemain matin que nous décidons d’aller le chercher en a contre-sens. De l’appartement nous remontons le chemin balisé vers le col dans l’idée de retrouver Simon. Quel plaisir de reprendre les chemins de montagne, nous avons les jambes ! Nous n’étions pas hier dans un bon jour, rageant ! Quelle belle journée, le soleil, les pâturages, le refuge, nous prenons le temps de discuter et de féliciter les gens du coin.
Un bien beau pays qui me donne l’envie de revenir pour la ronda del cims. (Incontournable).
Pile poil ! Nous retrouvons Simon sur les hauteurs du col, les yeux éclatés mais brillants d’avoir tout donné, un plaisir de lui insuffler la force nécessaire pour finir son aventure.
Il lui reste 12 km de plaisir partagé avec ses amis pour profiter du repos mérité.
Au final, un bien beau week-end en Andorre, le plaisir d’avoir partagé tout ça avec des joyeux cht’i lurons, des paysages magnifiques, de bons petits restos, que du bonheur !
Résumé :
Simon en termine en deux nuits et quelques heures ,heureux .....dans les étoiles !
Dominique ,as eu des problemes gastriques apres 1 h de course ? boisson énérgétique !? La meme que moi, plus dosé !!! faut revoir le probleme !
Jean Serge a arrété a Margenida ,vidé sans trouver la force de reprendre.
jean claude sur le Marathon a tout donné ,et heureux lui aussi d'en avoir terminé un beau challenge.
Un ultra Trail qui a toute les vertus des grandes courses alpines,mais technique a souhait , avec plus de simplicité et la chaleur des Andorrans. A Redécouvrir sans plus tarder !
Dedicated to 1040 YUAN YANG ( décédé tragiquement dans le col Crosatie sur le Tor des géants 2013)
Maintes et maintes fois nous rêvons et jour après jour nous attendons, plein d’espérance.
Nous rencontrons sur les Alpes des amis du monde entier qui portent avec eux des bénédictions qui viennent de loin.
La grande muraille rend hommage aux alpes, la chine et la planète se tiennent la main.
Nous avançons en courant jour et nuit, et respirons profondément le parfum de la nature, enivrés par le magnifique paysage qui nous entoure.
Sereins, sans voitures ni trains, nous courons vers le ciel. Nous suivons le soleil et la lune en défiant le vent et la pluie et regardons les lumières des foyers qui brillent au fond de la vallée.
Nous courons loin, nous chantons tout au long de notre chemin. Plus fort dans le corps et purifiés dans l’esprit.
Notre amour pour la nature nous fait apprécier la vie et c’est ainsi que nous allons de l’avant, avec encore plus de courage et confiance.
Nous allons nous engager dans un voyage fantastique et épuisant sous le signe de l’amitié.
Le bonheur et la liberté vivront toujours dans notre cœur.
Yang yuan, Liu yumei.
Le Tor des geants :
Le départ et l'arrivée se situent à Courmayeur italie . Le parcours s'effectue en une seule étape tout au long des deux Hautes routes valdôtaines. Les participants, au nombre de 750 , peuvent choisir leur vitesse et doivent conclure l'épreuve en 150 heures au maximum. Ils courent au régime d'indépendance partielle, avec plus de 40 points de ravitaillement.
Le parcours mesure 330 kilomètres de long et 24 000 mètres de dénivelé. Il emprunte d'abord la Haute Route no 2 vers la basse vallée, où se situe le tour de la bouée. Le retour se fait par la Haute Route no 1 vers le Valdigne et Courmayeur. Il traverse notamment le parc naturel du Mont-Avic et le parc national du Grand-Paradis. Pendant la course les coureurs vont passer 25 cols a plus de 2000 metres, 30 lacs ,le sommet de la course jusqu'à 3300 metres (col loson ).
Outre aux points de ravitaillement, 7 bases d'accueil majeures sont disposées le long du parcours, le divisant de la façon suivante :
Secteur | Nom | Kilomètres | Dénivelé + (m) | Dénivelé - (m) |
---|---|---|---|---|
1 | Courmayeur > Valgrisenche | 48,606 | 3750 | 3295 |
2 | Valgrisenche > Cogne | 53,535 | 4137 | 4268 |
3 | Cogne > Donnas | 46,595 | 1383 | 2600 |
4 | Donnas > Gressoney-Saint-Jean | 53,542 | 4384 | 3585 |
5 | Gressoney-Saint-Jean > Valtournenche | 36,018 | 2749 | 2676 |
6 | Valtournenche > Ollomont | 44,161 | 3404 | 3534 |
7 | Ollomont > Courmayeur | 49,081 | 2905 | 3104 |
Préface
J’arrive de Marseille avec Thierry, on est passé par le col du grand st Bernard (on a preferé passer par la thuile pour avoir un avant gout ,se mettre dans l'ambiance et aussi eviter le péage de Chamonix !) .un petit arrêt pour déjeuner,avec christophe de Nimes, un bon pudding de maman devant la montagne « le ruthor » histoire de se mettre en appétit ,les beautés de l’altitude . Glups…. cha monte gramin d’in l’coin ! Impression de gigantisme, sommets enneigés.
Dire demain meme heure ,on sera dans le secteur !
Arrivée sur Courmayeur, hôtel, difficulté pour trouver un parking dans la ville .La prise du dossard et du sac jaune, en milieu d’après-midi sans se presser, rencontre avec les amis du nord .Le lieu est propice à l’échange ,une belle salle des sports pour accueillir toutes les nations (71) ,lieu de la pasta party qui donnera le ton de la partie sur « conte parti more » .J’aime ces moments de communion, avant la grande messe .Faut dire aussi qu’il savent s’y prendre les valdotains. Séquence émotion ! Retour à l’hôtel, préparation des affaires de la semaine, il faut optimiser son "sac jaune" qui sera transporté à chaque base de vie (grosso modo, tous les 50 km et 3500 a 4000m de D+). Pour ce qui est de mon altimètre, j’ai décidé de ne pas m’en servir, en cause une autonomie de 20 heures ! Pour faire simple, quand j’aurais besoins d’infos concernant l’altitude, faudra juste allumer la montre et refermer pour garder du jus .J’ai préparé des petits road book pour chaque secteur, je pense avoir assez d’infos sur ceux-ci pour ne pas me perdre en route. Bien qu’avec du recul les tracés m’ont apportés des surprises, je ne compte pas les montées "oubliées" dans le roadbook pour quantifier le dénivelé cumulé ! Mais bon difficile de vérifier tout ça, en tous cas nous y voilà ...
Courmayeur - Valgrisenche -- Acte 1
Il pleut il mouille c’est la fête à la ... Tous les gratins de la ville sont présents, le folklore local, les amis, la presse sont au rendez-vous et nous bien caché en dessous des porches pour ne pas se mouiller et attendre le départ .On se glisse dans le peloton du départ ,rencontre de Stéphane ( voir les vidéo you tube) du tor des années précédentes ,je le félicite des conseils et des autocollants fabriqués pour les bâtons ,du beau travail qui me sera utile en course. Une couche, puis deux, le poncho, faut y aller !10h20 Ça part tranquille en centre-ville, voir ça bouchonne dans les premières ruelles, premier sentier, voici le début du premier col, « col de l’Arp »on sort les bâtons, je suis avec Thierry, et des amis de course rencontrés sur la pasta. Christophe le nîmois, tranquillos on démarre la matinée, du monde c’est sûr, mais on a le temps d’y arriver, aussi d’entrée de jeu je me mets en mode économie et toujours à l’idée de prendre du plaisir « carpe diem » le soleil pointe son nez, on peut se mettre à l’aise. Beaucoup de coureurs (750) mais dès le passage du premier col, ça s'étale et on se gêne plus trop entre coureurs. Chacun prend son rythme ….
Première descente roulante en alpage puis piste, puis passages caillouteux ... j’attends Thierry au ravitaillement de Youlaz, on discute paisiblement, il y en a qui sont pressés (le bouillon sur le feu ?)
Arrive la Thuile, je sonne les cloches pour Thierry, on croise Antoine Guillon qui redescend du col « récup TDS ! » on échange quelques mots, sympa le gars .Une très jolie montée vers le refuge Deffreyes, ça me rappelle les states, sapinières, torrents, cascades que du beau. La pluie qui se remets de la partie ,je perds Thierry dans la montée ,direction le Paso alto et re poncho , j’arrive au ravitaillement de Promoud ,ça tombe très fort dehors ,je rencontre Christophe ,lui propose de rester a deux pour attaquer la montée vers crosatie ,je pars devant pour 800 D+ mais l’orage gronde ,ça grimpe sec et je suis trempé ,je perds Christophe ...la nuit tombe et le col de crosatie qui se fait "désiré" ,les marches sont glissantes ,il fait froid, je recherche ma frontale, pas moyens de remettre les gants et ça caille ici , bref faut pas camper deux heures ., Mine de rien on commence à en avoir fait (3 cols) et la nuit tombe. J’essaye de garder le rythme, les pauses ont été quasi-inexistantes aujourd'hui mais le moral est bon, je monte plus vite que mes voisins, et je descends un peu moins vite . Arrive Planaval je jette mon poncho qui s’est déchiré au crosatie, mes pieds sont trempés par la boue et l’humidité de la journée .je file sans réfléchir vers Valgrisenche, il flotte... pas trop top sympa! J’ai 6h30 d’avance sur la barrière horaire de quoi me retaper. Plan de bataille que je mettrai en place à chaque Base de vie, Arrivée, refaire le sac pour repartir, Ravitaillement complet, une douche ,2 heures de repos. Les premières fatigues commencent à se faire ressentir, et j'espère bien qu'après manger je vais arriver à dormir un peu pour repartir frais. En 2h30 de repos j'ai dormi 60 minutes, Thierry est arrivé derrière moi à 1h30 mais je ne l’ai pas trouvé à mon réveil, j’aurais aimé lui parler mais il manque à l’appel, j’essayerai de voir sur le parcours et sur les pc de course ou il se situe ... Une douche, mes pieds meurtris sont maintenant au sec, des chaussures plus grandes, reposé je repars sous les faibles averses avec un peu de forme et de motivation. 3 heures du mat, j’ai des frissons, je baisse la tête et je monte le son….j’ai pas pris de musique, faut bien que je chante !
Acte 2: Valgrisenche - Cogne -- Du beau et des grands cols.
La montée au col de Fenêtre de torrent est facile, malgré la nuit fraiche : l'arrêt au refuge du chalet de l’épée, je me ravitaille, un petit thé pour le petit déjeuner, des biscuits secs, le plaisir de partager le casse-croute en refuge, la course prend toute son ampleur au passage du col fenêtre, le jour se lève,
des zigs et des zags ,La descente est technique ,un coureur devant moi vomis de tout son âme ,mais pas la place pour le dépasser ! On commence à être seul sur les chemins, c’est joli par ici, j’arrive sur Rhèmes notre Dame. Ravitaillement, il fait jour, une belle journée qui s’annonce .La vue sur le grand paradis est magnifique, je resterai bien pour les vacances .Mais je ne traine pas trop, je repars pour le col d'Entrelor qui est à 3000m; la montée sera longue et dure ... L’altitude doit surement y être pour beaucoup, ça change des terrils de Loos, mais je reste serein, il fait soleil et je suis content d’y être. ! J’arrive au sommet, je discute avec le guide qui surveille le secteur, chapeau bas, une belle descente technique, caillasse à souhait ….ou je casse un bâton, vas falloir innover pour terminer jusque Cogne. De très beau lacs d’altitude, fermes isolées, je me laisse glisser avec 2 japonais bien sympathique, en anglais" bidouiller" ça le fait et s’en est même comique, ravitaillement les eaux rousses ,je profite d’un stand repos pour mettre à profit 40 ‘de sommeil avant le col Loson ! fatigue manque de sommeil et altitude ne font pas bon ménage. Je repars retaper ! avec un bout de bois main droite et un bâton carbone main gauche.. Le style ! La montée est l’occasion de rentrer dans le parc gran paradisio, la cabane du garde qui prends tranquillement l’apéro avec des amis, un carde magnifique qui aspire à la tranquillité .Je profite du col, c’est splendide. Un troupeau de bouquetin me signale de prendre ma respiration, l’altitude me décoiffe ! Je dépasse mister japonais avec son grand sac à dos du guide des routards, je ne peux m’empêcher de le féliciter tant la tache doit être ardu dans ces montées. Un petit coup à boire dans la cabane aérienne des policiers, et c’est La redescente jusqu'à Cogne .longue et raide puis plate et pénible, le japonais routard me dépasse et fais la descente à bloc, ahurissant ! Mais C’est sa vie !! Je rencontre un coureur du coin italien qui me renseigne sur les journées à venir. Il y a encore du lourd !le luppo, le secteur gressoney, J’arrive sur Cogne en début de soirée, des chamois en bordure de parc, le coin est d’une propreté à en faire pâlir plus d’un. Après manger je me donne un slot de 2h de dodo, je me renseigne sur Thierry ,une italienne du staff me confirme l’abandon de mon pote à eaux rousses .Difficile pour lui d’aller plus loin étant donné ses problèmes de tendinites récurrentes d’avant course .je profite de récupérer un bâton dans son sac ,je pense surement que je le reverrai d’ici 1 à 2 jours sur les bases de vie. Le dortoir n’est pas trop bruyant mais je décide de me lever. Le départ (2h00) est un peu long faut huiler les rotules, Je n’ai pas une avance folle, environ 7h00 mais le moral est plutôt bon. Je pense que je gère bien! Je pars avec un chamoniard qui apparemment connait avec passion le secteur, une richesse d’échange dans la discutions, une nuit étoilé, spectacle pour les yeux, un régal, me voici sur la 3ème étape.
Cogne - Donnas –Acte 3 Une partie de rigolade…
je monte vraiment très bien au point d’être seul assez longtemps pour arriver sur le refuge Sogno, il fait froid ! ravitaillement sympathique comme toujours depuis le début, je repars seul, ça monte jusqu'au col fenêtre de champorcher . Le levée du jour qui réchauffe la carcasse et je redescends sur le refuge Doneda qui se fera désirer: les locaux ont attaqués une bouteille de grappa à 7h00 !, hic ….une descente facile mais longue, avec des jolis coins bien sympa, avec le soleil c’est les vacances, je croise mes 2 japonais, partie de rigolade, de jolies chapelles et peintures de style, des cascades, torrents, ponts de pierre mais aussi traversée de caillasses à flanc de montagne !!! Dur dur, des montées et descentes sur le profil de carte cette étape n'est vraiment pas aussi reposante que j’avais prévue. Je croise un couple de coureurs qui s’amuse à batifoler, on rencontre vraiment tout style de personnage sur des courses comme celles -là. Le chemin est encore long jusqu'à Donnas et que contrairement aux indications du topo, ça remonte ... en effet ça remonte sec ! Et du coup ça descend sec, et ça finit par 4km de plat sur la route. Je marche vite pour arriver à Donnas, il fait chaud. Très chaud. Le secteur est pas mal, belle traversée et petites ruelles .CA klaxonne pour nous féliciter, sympa les gens du coin.
Donnas - Gressoney -- Acte 4 les ampoules.
Donnas ravitaillement, 2 heures d’arrêt, je voulais soigner mes 2 belles ampoules, mais consignes de l’organisation, il faut que l’on gère soi-même les bobos ! je fais donc ce que je peux mais je me demande si cela sera suffisant pour les 150 kms restants ….Ca commence par une petite bosse dans la chaleur, je déguste des figues fraiches sur le bord de la route , traversée du centre-ville , el diablo pour la photo , puis ça enchaîne par une longue montée raide en escalier par endroit jusqu'au refuge Coda. La nuit commence à venir, Un petit coup de fil à ma chérie (une sorte de rituel maintenant): un coup de fil autour de chaque base de vie ou refuge) et au lit.
Dans le refuge Sassa (2h),c’est tranquille comme secteur et le gardien vas me réveiller ! .Je commence la montée vers le refuge Coda, il fait un froid de canard, le vent souffle sur les crêtes, J’arrive finalement à Coda, transit et plutôt décoiffé, je décide de redormir 2 heures pour ne pas repartir pleine nuit froide, seul. Un petit ange me dit que j’ai choisi la bonne solution, ne pas prendre de risque, gagner du temps c’est aussi savoir en perdre Réveil, ça caille sec, je mets toutes les couches et c’est parti, pour le lac Vargno. Encore une fois la descente sera agrémentée de montées surprises et de longueurs un peu cassantes. Au lac il se 5h00, un ravitaillement est en place improvisé par un passionné de la course !Je déjeune tranquille pour faire honneur au passionné et je repars plutôt motivé, pour le col de Marmontana, une descente pénible, le replat pierreux peu agréable et la remontée suivante raide j’ai des ampoules sur les deux pieds, vas falloir faire un soin sinon je risque bien de terminer la course à cloches pieds ! Je prends donc le meilleur endroit pour stopper ma course, un bel alpage et prendre dans mon sac tout le matériel nécessaire pour crever, nettoyer les belles ampoules….Mes compeed font merveilles, je strappe mes avants pieds et c’est repartis hum hum .je croise un anglais en peine avec un problème au tibia, finalement a discuter avec lui je me dis que finalement je vais bien ! Je retiens une phrase qui me sera utile pour le final « you must be always concentrated ! » un petit arrêt sur Crenna dou leui ... le Col della Vechia, je vais passer le plus clair de mon temps seul, et encore une longue descente, par temps de pluie j’ose pas imaginer….le soleil inonde le secteur quand j’arrive sur Niel ,un très beau chalet fait office de ravitaillement, c’est l’heure de l’apéro pour les gens du coin ,champagne, pour moi une assiette de pates sauce tomate ,je profites du soleil pour reprendre un peu de force et je repars donc pour la dernière remontée de cette étape: le moral est bon, la montée est longue mais je suis en jambe ,je fais route avec jean Michel de st Etienne j’jusqu’au col! Il reste une longue descente marécageuse au début, parfois roulante, parfois cassante, je ne peux résister à m’arrêter au refuge Oberloo sur les conseils de jean Michel, quelle ambiance, les cloches, les filles, de la joie dans la maison pour accueillir les coureurs, je reprends donc des pates sauce tomate et je reste à table pour contempler ce tableau amical. J’ai du mal à repartir tellement je me sentais bien !il me Reste une descente pour arriver le long d’un torrent sur Gressoney 1.5km de route plate me voici donc pour l’entrée du très beau complexe sportif, ou vraiment rien n’a été mis de côté pour les coureurs. Chapeau bas ! Manger, Une douche, dodo au pied du mur escalade, Il est 17h00.j’arrive pas vraiment à me reposer en base de vie .Aussi 19h00 je décide de repartir tant qu’il fait encore jour pour l’attaque du col Pinter. On m’annonce une nuit sur les cols à -12°c !
Acte 5: Gressoney - Valtournenche -- deux petits cols et puis s’en vont !
Ça commence bien! du plat sur route, une piste sur lequel j’avance bien; une montée au un refuge Alpenzu, je ne peux résister a entrer dans ce charmant refuge, début de soirée, je me vois livrer une belle assiette de pates, quelle gentillesse des propriétaires, je resterai bien pour la nuit mais la course n’est pas terminée.. ! Je chantonne dans ma tête « je vais bien tout vas bien, je ne vois pas pourquoi, ça n’irait pas !! Et je pense à tous les mots d'encouragements que j'ai reçus directement ou indirectement, ça me donne du baume au cœur, ça peut faire, on va peut-être bien le boucler ce monstre ! Pas de pause au col aérien, il fait très froid, je redescends, et c'est très technique de nuit, je suis lent, mais molto benne, faut assurer ! Je croise sur la route UNZ (marrant comme prénom) qui me conseille (il a déjà terminée le Tor) de prendre un repas sur le refuge suivant Cuneaz. C’est un régal pour les papilles (une soupe minestrone avec pains aux raisins) et dire que j’avais pris de la boisson énergétique, ce serait une offense de ne pas répondre à une si belle invitation. Nous repartons pour le refuge suivant » Crest » avec pour intention de prendre 2 heures d sommeil ,il y a du monde mais toujours aussi sympa .Un petit déjeuner a 4 heures du mat ,je repars pour la descente vers Saint Jacques .Mes ampoules commencent a m’inquiéter (infection ?? ) j’ai des pieds qui fourmillent , si cela continue ma fin de course en sera compromise …je croise Jean Yves qui vas s’avérer être mon compagnon de route ,notre échange est riche de connaissances alpines ,forcement on s’entend a merveilles !.Nous papotons en guise de présentation .Voila saint Jaques .le tournant de la course où un médecin et une équipe de secouriste me prennent en charge pour apporter les plus grands soins à mes pieds très meurtris .Allejuah ,Merci seigneur ,mais surtout Gracié mille à toute l’équipe sans qui je me demande comment j’aurais terminé mon périple, je suis comme un sous neuf ! Aussi je repars pour le col Nannaz avec jean Yves ,j'ai mis toutes mes couches, ça caille encore très sec. Mon Camel back est gelé, aussi j’utilise mon bidon supplémentaire, mais cela reste frais... Nous arrivons au Grand Tournalin sur le petit matin, l’envie de piquer un roupillon 30 minutes sur le banc ne peut pas nous résister. Une soupe et un bon gâteau au refuge finit de me requinquer. Le soleil se lève et nous donne l’envie de repartir pour se réchauffer, un arrêt pour le col des fontaines, obligatoire, pour respirer la vue imprenable a 360° sur le secteur, dommage le Cervin est caché. La descente pour Valtournenche. On y croise notre Thierry de Marseille qui est venu à notre rencontre, ça me fais plaisir de le retrouver, quel aventure pour lui, on échange sur les jours précédents et comment sa virée a dû prendre fin, difficile pour lui, on peut le comprendre que d’avoir arrêté la course. C’est avec naturel qu’il va nous aider pour la logistique de fin de course .Merci Thierry !
Acte 6: Valtournenche (Cretaz) - Ollomont
Il est 11h00 ,Nous n’avons pas envie de dormir ou peut-être aussi que l’on sent l’écurie …(reste 80 kms) Apres un dej copieux (pates fruits et yaourts), c'est reparti, ça remonte pour le LUPPO (la forme d’une crinière de loup pour signifier le parcours qui s’annonce en dent de scie )!, je me coucherais bien sur le bord du chemin pour dormir un peu ... Heureusement au premier ravitaillement ,refuge de Barmasse,je demande si nous pouvons dormir ,et c’est encore la gentillesse des propriétaires qui fait l’évidence . Un bon vieux lit sans ressort et une couverture, parfum Mi- bouc Mi chèvre fera très bien l’affaire pour 2 heures de Dodo. C’est début après-midi, un sommeil ne peut être que réparateur ! J’en suis convaincu. Je repars un peu dans le gaz mais satisfait de mon coup .Cette journée est froide (2000 /2500 m),il me faut de la fraicheur pour attaquer le Luppo : beaucoup de petites montées et redescentes très sous-estimées sur le topo . je vole ,je m’éclate seul dans ce décor très primaire de granit et roches . De micro-étape en micro-étape, la fenêtre de tsa, une descente des plus technique et j’arrive finalement au bivouac Reboulaz 2585m où me retrouve jean Yves et Jean Michel. C’est à la bonne franquette, tout sur la table, comme à la maison, l’équipe du refuge nous accueille avec soins, une bonne humeur dans la chaumière .Sur le mur du refuge, un article de journal d’un alpiniste décédé en montagne témoigne de la passion qui habite le secteur ... On est bien ! Mais faut encore repartir pour la fuite en avant. Je propose à jean Yves de rester ensemble pour la nuit par sécurité …Le secteur est vraiment limite ! Des balcons, des précipices, de quoi angoisser toute une nuit, faudrait vraiment pas avoir un souci ici à cette heure .Nous arrivons au refuge de Cuney,pas de soucis à se faire, de la place dans le refuge et hop 2 heures de sommeil .Il vaut mieux dormir et reprendre des forces pour le jour qui arrive et en finir avec le reste du luppo. Jean Michel se réveille lui aussi, faut voir la tête en pétard et ses yeux explosés, ça me fait rire et lui aussi, la mienne n’est pas mieux ! Faut le sens de l’humour pour dédramatiser la situation. Nous avons bien fait, bien que les rotules soient rouillés a un point de craquer, le départ du refuge se fait tant bien que mal à la lumière des frontales. Nous repartons vers le bivouac Clermont ou encore une fois l’arrêt est obligatoire. Je trouve vraiment très drôle de partager le couvert serré comme des sardines dans ce petit refuge, mais oh combien accueillant ! Allez trouver quelqu’un à 3 heures du mat en pleine montagne capable de vous offrir avec le sourire l’hospitalité, ça pourrait paraitre normal, mais rappelons quand même que le mot bénévole prend ici tout son sens. Encore bravo ! J’attaque la montée abrupte d’un pas facile au point de m’éloigner de mes compagnons, j’arrive au col vessonaz à la vitesse de l’éclair, seul, la bascule et des plus torride, quel spectacle, il ne manque plus que les skis, vraiment très abrupte, la pente est vraiment très impressionnante, juste elle est moi ….Séquences passions !
Je continue la descente vers Closé de 10 kms ou je file sans me poser de question, je suis étonné d’avoir autant de jus à cette heure et à ce moment de la course, vas falloir réviser le manuel sportif .En forme après 270 km de course ?, faut rester calme, j’arrive sur le ravitaillement, je décide de me reposer 1h30 et voir venir le jour pour l’attaque vers Ollomont.
Un tapis pour le sol, un petit déjeuner, j’attends jean Yves et jean Michel pour l’attaque du col de Brison (1000D+) le jour se lève. Ça monte et c’est presque normal mais pas de quoi terrifier la galerie, parfois raide, et surtout longtemps, on essaye de pas trop squatter au ravitaillement intermédiaire du col. Un petit arrêt obligatoire au col de Brison pour contempler sous le soleil la bascule et le Mont-blanc à l’horizon, signe de l’arrivée !
La descente est technique, mais de jour cela passe assez bien, tranquillement on se laisse filer sur Ollomont ou Notre Thierry national arrive nous retrouver pour un dernier réglage de soupape .Le ravitaillement est vraiment sympa, sous le soleil, une petite douche, je croise un coureur belge ,Nivelles, à l’accent, je ne pouvais pas le rater, ca fais plaisir de le rencontrer, l’échange est sympathique, je vois que lui aussi à de gros ennuis avec ses pieds lorsqu’il passe au stand du ressemelage ! le repas pris en commun, un soin pour mes pieds histoire d’assurer la dernière partie, une petite heure de récup, Un short (le premier de la semaine) et hop je repars avec jean Yves pour le final.
Acte 7: Ollomont - Courmayeur –
Nous voilà partis pour le col champillon, dernier secteur, on sent la maison mais rien n’est encore fait , reste 50 km ! je n’ai pas arrivé à me reposer sur la base de vie aussi la montée vers le col sous les sapins est longue... heureusement il fait beau (je n’ose imaginer un Tor sous la pluie et le froid, ce serait l’hécatombe !!)On croise des coureurs alpins français sympathiques qui nous encouragent pour le final .le secteur est vraiment superbe, avec une vue sur le cirque environnant .Dire que ce matin nous n’étions qu’un petit point sur les sommets précédents ! le refuge Champillon, arrêt, les cloches est l’ambiance nous obligent à trainer un peu, puis l’attaque vers le sommet pour la photo du cairn Alpin.
La descente suivante, très technique est usante pour notre carcasse, il fait du vent et je regrette mes collants, encore un arrêt sur le refuge de Ponteilles pour nous habiller chaudement et profiter de la polenta / travers de Porc ,façon valdotains ! Il commence à faire froid dans le coin, le replat amenant petit à petit à st rhémy en bosses se passe pas trop mal nous prenons des renseignements d’habitants du secteur .Vraiment des gens merveilleux et amoureux de leurs région... Puis on repart, pour arriver à St Rémy en Bosses. C’est le début de soirée, une stratégie se met en place dans ma tête depuis deux jours, je ne veux pas arriver de nuit a Courmayeur, toujours dans le but de profiter un maximum de la chance d’être présent à cet événement. Aussi je m’impose deux heures d’arrêt ou je ne dors vraiment pas terrible, je suis même explosé, un repas avant l’attaque du dernier col, je ne prends pas de douche par peur d’enlever mes pansements aux pieds. Je repars de nuit avec mon ami jean Yves pour le col malatra, le ravito de Merdeux sup. est loin ... mais il se rapproche et finalement, On arrive à rythme rapide au refuge du lac Merdeux .Comme nous avons 7 heures d’avance sur la barrière horaire, il est judicieux de récupérer 2 heures (nécessaire !) dans un bon lit avec un réveil du propriétaire. Un sommeil réparateur qui va s’avérer très payant pour le final. Nous repartons avant le lever du jour pour le dernier col, les jambes sont guidés par une idée « l’arrivée » On pourrait même dire que nous courons vers le sommet tellement nous sommes faciles. Une photo sur le sommet, histoire d’immortaliser le lieu et nous basculons vers le final et le refuge Bonatti .Un arrêt encore obligé, mais pour une autre raison, le lieu et l’histoire pour rendre hommage à ce célèbre Alpiniste Italien. Le spectacle est au rendez-vous, levé du jour, soleil sur le Mont blanc et toutes les faces alpines du secteur. Encore un bonheur d’y être. Derniers lacets et chemins de traverse nous nous laissons filer vers le dernier refuge à toute allure, pressé d’arriver ? Pourtant je resterai bien, rien que pour la beauté du site. Le refuge Bertone nous signale l’arrivée proche. Madame jean Yves viens à la rencontre de mon ami. Je ne peux m’empêcher de les laisser profiter ensemble de ce moment. Aussi je décide de faire la dernière descente à bloc pour le fun, j’ai des jambes de feu. Thierry me croise et se demande qui est bien celui qui passe devant lui a cette allure, c’est son pote qui est heureux et qui profite un dernier instant du final .Je déboule sur le centre-ville, les nombreux marcheurs, passants m’applaudissent, je suis sur un nuage .Je franchis la ligne .Une pensée a tous ceux qui ne peuvent être présent avec qui j’aurais aimé partager mon bonheur .Quelle satisfaction ! Je reste sur l’arrivée pour signer l’hommage rendu à Yang, tristesse et émotions de l’instant. Mes amis de route arrivent, nous partageons cette fin de course inoubliable. Difficile de clôturer cette aventure.
Merci à ma femme pour m’avoir permis de réaliser ce projet de dingue, Mes enfants qui m’ont aidé à tenir le coup dans les moments difficiles, ma petite famille qui a su prendre bien soin de moi, à tous mes supporters pour leurs encouragements qui me sont allés droit au cœur ... dans les montées difficiles je pensais à vous tous. Que d'émotions, que de difficultés, mais quelle satisfaction. Certes ,il y a eu des moments où j’ai douté mais nous avons participé a quelque chose de grand, quelque chose de plus fort que le constat rabat joie qu'en auront fait certains ...
En participant au Tor, je pense que l'on a véhiculé des valeurs trop oubliées dans la société moderne ... ce dont je me rappelle du Tor, c'est de l'entraide, de l'amitié, des émotions, des paysages, mais aussi de la simplicité de la vie en montagne. Je pense que pendant une semaine nous étions des privilégiés, et nous avons pu faire quelque chose d'exceptionnel, repousser des limites qui n'étaient ni le nombre de lignes écrites en une journée, ni le temps de transport pour arriver à l'heure au boulot .... En tous cas nous sommes trop décalés pour se contenter des objectifs artificiels que nous fournit la société moderne.
MILLE MERCI, Gracié Mille…aussi aux bénévoles et aux organisateurs d'une course qui a pour sûr un sacré caractère, aux autres coureurs et accompagnateurs, a tous ces gens qui, ont eu un petit mot gentil dans les moments les plus durs.
Et aussi un Merci particulier pour Thierry, mon ami. En espérant qu’un jour viendra où tout sera réuni pour qu’il puisse refermer ces belles pages de vie. Le Tor ce n'est pas une course, c'est une aventure !
Voici mes photos sur Picasa web ,
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Mon royaume pour une lettre. Par Philippe Billard, rédacteur UFO.
On se dit tous forcément un jour que l'ultra est un sport ingrat, qu'on est un incompris. On se demande pourquoi les collègues de bureau nous traitent de fada et pourquoi nos familles sont inquiètes. Si nous en retirons une certaine solitude, elle est aussi, parfois, teintée de fierté. Je ne parle pas ici de cette fierté ahurie d'arriver à bout d'épreuves apparemment difficiles. Je parle de cette fierté de le faire en restant toujours lucide et toujours attentif au monde qui nous entoure.
Car courir un ultra, n'est pas juste un moment privilégié d'introspection. Courir un ultra, c'est aussi une aventure qui nous guette, des sourires qui s'esquissent, des rencontres qui nous marquent et même parfois, des rencontres qui changent notre vie. Et voilà que l'ultra nous offre son plus beau paradoxe. Il passe du statut de sport solitaire, aride, ascétique, mal compris, à celui de pratique solidaire, ouverte à l'autre et qui sait faire fi de soi pour l'intégrer dans sa sphère personnelle.
C'est là que toute la magie des kilomètres opère, comme si le bien être des premières foulées rendait égoïste, jaloux de son plaisir.
Puis peu à peu, on devient faible, on se replie, on souhaite que plus personne ne nous adresse la parole pour pouvoir souffrire en silence. Trente-cinq kilomètres. Quarante kilomètres. Cinquante kilomètres. Trois heures de course. Quatre heures de course. Huit heures de course. Peu à peu, on se prend à regarder autour de soi, à espérer un petit encouragement, un petit applaudissement.
Il n'y a plus d'adversaire, on vit la même expérience intense que ses compagnons de route. Peu à peu, on devient aimable en ressentant cette bouffée d'énergie à chaque encouragement d'un frère ou d'une sœur d'armes. Les liens se resserrent et ces coureurs avec qui l'on fait le yo-yo depuis des heures deviennent des amis.
Conscients de ce qu'ils nous apportent à ce moment là, il devient bientôt impossible de les abandonner là, alors qu'ils affrontent un terrible coup de barre. Le solitaire devient solidaire et c'est juste une seule petite lettre qui change, comme un équilibre instable qui nous aide à affronter l'adversité ou au contraire, à apprécier le moment présent.
Le plaisir de changer à satiété le « d » en « t », puis le « t » en « d » à nouveau, je l'échange contre mon royaume en friche de bonheurs inutiles.
Influences...
Vivre notre vie, je veux dire la vivre pleinement, ce n’est peut-être au fond que parvenir à trouver notre place, notre lieu. Le monde aujourd’hui, surexposé sous des lumières artificielles, nous donne l’illusion que nous le possédons et le connaissons sans effort. Mais en définitive, que savons-nous vraiment de lui ? Et que savons-nous de nous-mêmes ?
Notre liberté d’hommes est avant tout une liberté de parcours : à chacun de construire son mode de fréquentation du monde, d’inventer sa trace, de rêver sa mesure. Aujourd’hui, plus encore qu’hier peut-être, il paraît essentiel de réinventer un rapport avec notre terre qui ne soit pas celui dont nous usons depuis trop longtemps et qui n’a conduit qu’à l’exploiter, la souiller, saccager la plupart de ses beautés, mettre en péril ses équilibres.
Gravir des montagnes, dessiner des lignes éphémères sur des parois de rocher ou de glace, mesurer l’espace à l’aune de ses doigts, de chacune de ses foulées, devenir infiniment petit, et le savoir, face à la grandeur originelle du lieu, à la puissance d’éléments qui n’ont que faire de nous, qui nous ignorent, tout cela compose un chemin à mille lieues de l’efficacité marchande.
C’est parce qu’au fond elles ne servent à rien, sinon à nous creuser et nous laisser encore plus seuls et fourmillant de questions face à la complexité de notre nature, que la poésie, la philosophie, les arts sont les plus magnifiques des créations de l’homme. Et c’est parce qu’il apprend, dans le paysage qui l’englobe, que la terre est un sublime et fragile présent, que c’est elle seule qui dicte les lois majeures, le tolère et souvent le comble, que levoyageur de montagnes, inutile arpenteur aux yeux de beaucoup, se sait en son for intérieur un homme riche, disposé à partager ses trésors avec celles et ceux qui voudront bien le suivre.
Lievin / Lievin : Randonnée nocturne
Départ Minuit Hotel de ville .
http://www.tracegps.com/fr/parcours/circuit8123.htm
Un grand salut, des félicitations à toute l’équipe d’organisation qui a effectué un remarquable travail pour cette édition 2013. Pour ma part ,en mode course a pied et connaissant le moindre chemin proposé par le tracé, ce fut un régal, le temps sec et froid y était pour beaucoup dans le plaisir de contourner l’antenne de Bouvigny boyeffles et ses environs. (52.9km et 700 D+ ). L’accueil à chaque ravitaillement et la gentillesse des bénévoles apportent un plus et de la chaleur sur les chemins de l’Artois. Surtout ne changer rien, peut-être le balisage ou il m’a été parfois mis en doute en rapport des éditions précédentes ,mais l’ensemble reste d’un niveau bien supérieur a des grandes manifestations ou le denier prime. A faire absolument pour tous traileurs avertis !
« L'aventure est un engagement de l'être tout entier et sait aller chercher dans les profondeurs ce qui est resté de meilleur et d'humain en nous. Quand le paquet de cartes n'a pas été truqué pour gagner à tous les coups existent encore le jeu, la surprise, l'imagination, l'enthousiasme de la réussite et le doute de l'échec. L'aventure. » walter bonatti